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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/28

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— Est restée sans réponse. De plus en plus effrayé, voulant à tout prix arriver jusqu’à cette malheureuse enfant, il y a trois jours, je me suis rendu chez elle ; sa servante m’a ouvert, et, malgré ses assurances réitérées que sa maîtresse était sortie, j’ai forcé la porte, et j’ai trouvé mademoiselle Duval dans son salon. À mon aspect, surprise, irritée de ma persistance, elle s’est levée d’un air indigne. « Malheureuse enfant, lui dis-je, vous vous perdez, car chaque jour vous recevez Anatole Ducormier, un des hommes les plus dangereux que je connaisse. — Monsieur, — répondit-elle résolument, — je suis libre de mes actions, je ne dois compte de ma conduite qu’à Dieu : j’ai d’ailleurs de graves raisons pour ne plus croire à la sincérité de l’intérêt que vous