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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 4, 1851.djvu/60

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sa mère avec notre enfant. Elle a ajouté en fondant en larmes : « Au moment de te quitter pour jamais… si méchant que tu sois devenu, je ne t’en veux pas et te pardonne, Joseph… L’auteur de tous nos chagrins est ce prince maudit, puisque ses offres honteuses ont éveillé ta jalousie… Sans cette jalousie, tu serais resté bon et juste comme autrefois. Mais patience… la dernière fois que M. Anatole est venu, il m’a dit, que le jour de la vengeance approchait. Le malheur m’a rendue méchante, et je me réjouis de tout ce qui peut arriver de cruel à cet indigne prince… Cela n’empêche pas notre bonheur d’être à jamais perdu… mon pauvre Joseph… mais console-toi comme je me console, en songeant que la sorcière se sera seulement