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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/158

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doute sur le crime d’infanticide commis avec préméditation par l’accusée sur la personne de sa fille.

« Lorsque, grâce aux secours du médecin, elle revint à elle, Clémence Duval ne chercha pas d’ailleurs à nier l’attentat qu’elle avait commis, et la voix de la maternité est toujours si puissante, même chez les natures les plus criminelles, que lorsqu’il s’agit de conduire Clémence Duval en prison et de la séparer ainsi du corps de son enfant, une scène déchirante se passa entre le magistrat et l’accusée ; celle-ci, se jetant à genoux, le supplia de lui permettre d’ensevelir elle-même son enfant et de le conduire à l’église, puis au cimetière. M. le commissaire, cédant à un sentiment de pitié, accorda