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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/192

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l’aveu de ce monstre pressé de questions : — Oui, j’ai empoisonné ; — oui, le flacon était à moi ; — oui, je dois mourir sur l’échafaud ! — Et voyez combien cette préoccupation de l’échafaud est constante chez cette misérable ! Non-seulement pendant son sommeil elle parle de sa vengeance, mais elle dit à plusieurs reprises au juge d’instruction : — Mon sort est de périr sur l’échafaud ! — Franchement, monsieur l’amiral, une femme dont la conscience est pure est-elle jamais en proie à de pareilles obsessions.

L’AMIRAL.

C’est justement cette obsession constante, monseigneur, qui me ferait penser que cette malheureuse est folle… archifolle, et ce n’est