Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/200

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sainteté d’un serment juré au chevet de sa mère mourante. Cette mère mourante croyait donc confier l’avenir de sa fille à un honnête homme. Qu’arrive-t-il ? La malheureuse enfant se croyant dès lors, comme elle le dit, à jamais unie à celui qu’elle aimait, écoute plus son cœur que sa raison, cède à un entraînement coupable ; oui, bien coupable… Et quelque temps après son amant l’abandonne à sa honte, à ses remords, à une misère atroce, à des maux si affreux qu’elle tente d’y échapper en se tuant avec son enfant ! Et le séducteur de cette infortunée ! cet infâme hypocrite ! ce lâche parjure ! ce double assassin ! la justice de votre pays lui demande-t-elle compte de ce déshonneur, de ce meurtre ? Non ! elle ne fait seulement pas mention de lui, et peut-être à cette heure le