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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/220

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« M. le président à l’accusée. — Vous refusez de donner, quant à présent, des explications sur la cause de l’ivrognerie de votre mari ? Je regrette ce défaut de sincérité de votre part, mais enfin, passons. Vous avez quitté votre magasin, vous vous êtes séparée à l’amiable de votre mari, et vous vous êtes retirée auprès de votre père et de votre mère, que vous avez perdus à peu de distance l’un de l’autre ?

« L’accusée, avec émotion et portant son mouchoir à ses yeux. — Oui, monsieur.

« M. le président. — Votre modique dot et la plus grande partie de votre petit héritage ont été employés à payer les engagements contractés par votre mari. Sur le peu qui vous restait, vous avez soldé quatre années