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Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/24

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passionné, sachant que les femmes de mon âge se laissent presque toujours prendre à ce faux-semblant. Vous étiez trop merveilleusement fin pour faire une pareille école ; votre pénétration est grande, et vous avez deviné que l’aveu de votre amour, à vous homme de vingt-six ans, pour une femme de quarante ans, m’eût fait pitié, et que vous auriez été à jamais perdu à mes yeux ; aussi, avec une hardiesse et une sûreté de jugement qui m’ont donné la mesure de votre valeur réelle, m’avez-vous dit : « Vous êtes, madame, orgueilleuse et riche, je suis pauvre et ambitieux, marions-nous, et nous satisferons largement, vous, à votre orgueil, moi, à mon ambition. »

— Eh bien, encore une fois, votre orgueil