Aller au contenu

Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 5,1851.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vais aborder, madame, la plus délicate de toutes les questions avec ma franchise ordinaire ; ma jeunesse doit vous inspirer des craintes ; vous devez vous dire : À son âge, mon mari aura des maîtresses le scandale s’en suivra, et moi qui aurai cherché dans cette union des jouissances d’orgueil et d’amour-propre, je n’y trouverai qu’humiliation et ridicule… »

Certes, ma chère Josépha, je vous ai parlé ainsi ; mais n’ai-je pas ajouté que jeune encore, mais ayant aimé de très bonne heure et beaucoup aimé, j’étais complètement blasé sur les amourettes ; que pour ces plaisirs-là, j’avais cinquante ans, n’ayant plus au monde qu’une seule passion qui nous était commune : une orgueilleuse am-