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Page:Sue - Les misères des enfants trouvés III (1850).djvu/216

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Puis, prenant son vieux chapeau et son parapluie, le poëte jeta un dernier coup d’œil presque mélancolique autour de lui, et dit :

— Chère et modeste petite chambre, que de beaux songes d’or j’ai faits dans tes murs ! que de bonnes heures de travail et d’espérance j’ai passées ici !

Puis, haussant les épaules, comme s’il se fût reproché ces adieux, il s’écria :

— Allons, voilà-t-il pas que j’adresse de poétiques adieux aux murailles d’une chambre garnie ! Allons… au revoir, Martin… compte sur moi pour Basquine… Je veux être l’Herschel de cette nouvelle constellation… et si cela est nécessaire pour ta protégée, écris-moi poste restante, à Fontainebleau, en m’envoyant l’argent. D’ailleurs je reviendrai à Paris… dans un ou deux mois peut-être… et en passant, je regarderai si tu es à ton coin. Adieu, mon garçon… n’oublie pas ma recommandation, c’est capital pour toi : — N’entre pas au service de M. Robert de Mareuil.

 
 

Le poëte partit.

Le jour suivant, malgré les avis réitérés de Balthazar, j’entrai au service de Robert de Mareuil.