CHAPITRE XX.
Quoique la lune eût à traverser d’épais nuages gris et neigeux, chassés par un vent violent, sa clarté suffisait à me guider : je distinguais parfaitement les objets.
Je me rapprochais du cimetière avec une sorte de satisfaction mélancolique ; distrait durant tout le jour des pensées dont Régina était l’objet, je m’abandonnais tout entier à ces souvenirs ; heureux de songer que je vivrais désormais non loin de la dernière demeure de la mère de Régina… de sa mère qu’elle paraissait si douloureusement regretter… c’était à la fois pour moi et une consolation et un lien de plus qui m’attachait à cette enfant. Je me promettais de soigner avec un pieux respect ce tombeau devant lequel je l’avais vue agenouillée… de le défendre contre l’invasion des plantes parasites ; au