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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/105

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— Il doit y avoir un bûcher, une cave — leur dis-je — conduisez-nous-y, ou nous vous brûlons la cervelle.

— À droite, sous le vestibule, il y a la porte de la cave — me dit la vieille.

Cinq minutes après, Fritz et les deux femmes étaient renfermées. Nous entrâmes dans la chambre qui précède le salon où vous étiez ; nous entendîmes parler ; c’était Lugarto : il vous dévoilait toutes ses horribles machinations. Ces révélations pouvaient nous servir ; nous attendîmes jusqu’au moment, pauvre femme, où vous vous êtes si courageusement blessée…

— Noble et généreux ami — dis-je à M. de Mortagne en serrant ses mains dans les miennes… — toujours… toujours là… lorsqu’il s’agit de me secourir ou de me sauver !

— Oui, sans doute, toujours là… Sans vous quel intérêt aurais-je dans la vie ? Mais dites-moi, mon enfant, il faut aujourd’hui même mettre à la poste cette lettre pour votre mari ; il la trouvera à son arrivée à Londres ; elle lui apportera ce malheureux faux et lui rendra sa liberté. Pour déjouer les méchants propos de