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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/117

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mère, ne veut rien y changer, sous le prétexte qu’elle était ainsi du temps de feu M. Sécherin père, ce qui n’empêche pas cette habitation d’être très laide, comme tu peux le voir. Et cet affreux jardin français, ne dirait-on pas un jardin de couvent ? comme il est triste et sombre !

— Mais non, tu calomnies cette maison, ma chère Ursule ; je trouve ce jardin très beau et très noble, et puis vous avez, ce me semble, une terrasse sur les bords de la Loire ; comptes-tu cela pour rien ?

— Toujours indulgente et bonne, pauvre chère Mathilde.

— Non, vraiment, je t’assure que tout ici me plaît beaucoup. C’est si calme, si tranquille.

— Oh ! pour du calme il y en a beaucoup ; heureusement on n’entend pas le bruit étourdissant des machines de la fabrique de M. Sécherin.

— Ce sont ces grands bâtiments qu’on voit en entrant, n’est-ce pas ? Mais c’est un établissement magnifique.

— Magnifique… comme une fabrique. Il