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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/194

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Avant tout consulte Mathilde et suivons son conseil.

— Puisque vous me demandez mon conseil, je vous engagerai à patienter encore. Votre pauvre mère ne s’attend pas à cette séparation soudaine ; ce serait pour elle un coup terrible.

— Vous croyez, cousine ?

— Mais vous, n’en éprouvez-vous donc aucun ?

— Certes, j’éprouverais un affreux chagrin, s’il s’agissait de quitter maman tout à fait… je ne sais pas même si je pourrais m’y résoudre ; mais il ne s’agit que de nous aller établir à deux petites portées de fusil de cette maison, pas davantage…

— Malgré tout, croyez-moi, cette détermination lui serait très pénible ; ne vous pressez pas… croyez-moi, attendez… réfléchissez…

Une des servantes de Madame Sécherin entra et dit à mon cousin :

— Monsieur, Madame Sécherin vous dit de venir la trouver ; elle prie aussi Madame de vouloir bien vous accompagner. Elle attend dans la chambre aux trois fenêtres