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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/351

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proposition, en la suppliant de l’accepter.

Interprétant mon silence à sa manière, M. Sécherin s’écria :

— Eh bien ! vous n’en revenez pas ! j’en étais sûr, vous ne nous croyez pas capables de cela ?

— En effet, mon cousin, j’étais loin d’espérer…

— Que nous nous ressouviendrions de tes offres, ma bonne Mathilde ?… Ah ! c’était faire injure à moi d’abord et à mon mari ensuite — dit Ursule d’un ton de gracieux reproche.

Ne voulant pas éclater avant d’avoir eu avec elle la conversation que je désirais avoir, d’après les conseils de madame de Richeville, je répondis assez embarrassée :

— Sans doute j’espérais cette bonne fortune, mon cher cousin ; mais je ne comptais pas qu’elle fût si prochaine, et je suis ravie de cet empressement de votre part.

— Et je vous crois, cousine, parce que vous le dites… Oh ! je vous connais, vous n’êtes pas de ces femmes qui disent oui, quand elles pensent non. Maman me le répétait tou-