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Page:Sue - Mathilde, tome 3.djvu/368

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la sagesse de Stella ; un enfant la monterait.

— Puisque tu le veux absolument, Mathilde — me dit ma cousine — j’essaierai ; mais en vérité, j’ai peur d’être si gauche…

— Oh ! pour cela, ma cousine — reprit Gontran en souriant — je vous en défie, et cela soit dit sans flatterie, car il est impossible à certaines personnes de ne pas tout faire avec grâce et adresse. Et ce n’est pas leur fauté si elles sont charmantes.

— Ah çà ! et à quand cette belle partie-là ? — demanda M. Sécherin.

— Mais demain. Le coucher du soleil était magnifique ce soir — dit Gontran ; — il fera un temps superbe, nous monterons à cheval à une heure, et nous ferons une véritable chasse de demoiselles.

— Ah çà ! et moi, cousine, je suis trop mauvais cavalier pour suivre une chasse, je vous en avertis…

— Vous, mon cher monsieur Sécherin, vous nous accompagnerez en calèche avec Madame de Lancry ; un de mes valets de limier qui connaît parfaitement la forêt montera à cheval et vous conduira dans les carrefours, où