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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/110

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selle de Maran, je fus un jour réveillée de très grand matin par un bruit de voiture.

Après avoir écouté de nouveau je n’entendis plus rien, je crus m’être trompée, je me rendormis.

Blondeau entra chez moi. Je lui demandai si elle n’avait rien entendu.

Elle avait entendu comme moi un bruit de voiture ; ce qui était tout simple — ajouta-t-elle puisque M. Sécherin était parti le matin à quatre heures.

— Avec Ursule m’écriai-je,

— Non, madame — me répondit Blondeau — le domestique de M. Sécherin a dit que son maître partait de très bonne heure afin de pouvoir arriver dans la nuit à Saint-Chamant où il allait pour affaires.

Dans mon anxiété je fis prier Ursule de passer chez moi.

Elle entra bientôt.

— Votre mari est parti sans vous — m’écriai-je.

— Mon Dieu ! de quel air courroucé tu me parles, ma chère Mathilde ; qu’y a-t-il donc de si étonnant à ce départ ?