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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/123

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vous, aura le moindre soupçon lorsqu’il vous verra venir le rejoindre, et que vous lui direz que vous vous ennuyiez loin de lui…

— Il ne verra là qu’une exagération ridicule.

— Ce sont de ces exagérations que les cœurs dévoués et généreux, comme le sien, admettent d’autant plus qu’ils sont capables de les éprouver. Vos moindres désirs sont des ordres pour lui : vous lui direz que vous voulez faire un voyage en Italie, je suppose ; il vous croira, il s’empressera de vous satisfaire.

— Je vous remercie mille fois de la bonne opinion que vous avez de mon habileté, de mon adresse et de mon influence — me dit Ursule avec un sourire sardonique… — malheureusement, je crois que vous vous exagérez mes avantages. Pourtant, rassurez-vous : dès le retour démon mari, je ne resterai ici que le temps nécessaire pour amener naturellement ce départ ; d’ici là, je vous en prie à mon tour, n’insistez pas, et accordez-moi l’hospitalité.

— Mais cela est infâme pourtant… — m’é-