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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/15

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sée tellement abattue que j’ai passé toute la nuit en larmes et en prières.

— Il y a… ma bonne Blondeau, que, toi aussi, tu deviendras folle de joie quand tu sauras… mais va vite chercher M. de Lancry… va…

M. le vicomte a déjà envoyé savoir des nouvelles de madame, ainsi que M. et madame Sécherin. J’ai dit que vous aviez passé une nuit assez mauvaise, monsieur semblait inquiet.

— Eh bien ! va… va bien vite le chercher… Je vais le rassurer…

Blondeau partit.

À mesure que le moment où j’allais revoir Gontran approchait, mon cœur battait de plus en plus fort.

Mon mari parut.

Je me jetai dans ses bras en fondant en larmes et sans pouvoir trouver une parole.

Gontran se trompa, il prit mes pleurs pour des pleurs de douleur. Croyant sans doute que je l’avais vu la veille embrasser Ursule, et que j’étais désespérée, il me dit avec embarras :