Aller au contenu

Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/198

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

la physionomie d’Ursule et de l’indéfinissable douceur de son regard attendri.

Cette expression me frappa d’autant plus qu’elle ne ressemblait en rien aux affectations habituelles de ma cousine. Je crus, je crois encore qu’elle était alors sous l’influence d’un sentiment vrai.

Pourtant je voulus résister de toutes mes forces à cette sorte de fascination.

— Oh ! vous êtes la plus dangereuse des femmes ! — m’écriai-je — laissez-moi ! laissez-moi !… S’ils sont réels, vos regrets sont vains : ils n’atténuent en rien vos torts affreux envers moi ; vous avez voulu détruire mon bonheur… Je n’ai pas été dupe de votre manège envers mon mari, et s’il n’avait pas pour vous le mép…

Le mot me paraissant trop dur, je voulus le retenir.

Ursule l’acheva.

— Le mépris, voulez-vous dire, Mathilde ?… dites, dites !… je puis… je dois tout entendre de vous maintenant…

— Eh bien ! il n’a pas dépendu de vous que