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Page:Sue - Mathilde, tome 4.djvu/238

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CHAPITRE XII.

URSULE À GONTRAN.


« Je suis très généreuse au moins… je vous renvoie votre lettre ; elle m’a beaucoup divertie : il y règne un mélange de défiance et de fatuité, d’aveuglement et de clairvoyance, de dévoûment et d’égoïsme, de tendresse et de cruauté, très amusant à observer ; tout cela manque de grandeur, de charme et même d’esprit (quoique vous en ayez certainement) ; mais, comme tout cela est naturel, je dirai même : d’une horrible naïveté, vous m’avez persuadée.

« Je crois donc à votre passion, oui… je crois que vous aimez pour la première fois ; je crois que vous ferez tout au monde pour vous faire aimer de moi. Je vous crois capable des