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Page:Sue - Mathilde, tome 5.djvu/349

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me permet pas de me retirer dans un asile neutre… dans un couvent… eh bien ! Monsieur, je subirai mon sort.

— C’est votre dernier mot ?…

— C’est mon dernier mot… Cependant, dans votre intérêt et aussi dans le mien, car j’ai horreur, je vous l’avoue, de remuer toute la fange de votre passé !… écoutez-moi bien : je vous le répète, l’insistance que vous mettez à vous rapprocher de moi ne peut être qu’une menace, qu’un moyen de me faire consentir à quelque proposition intéressée ; peut-être voulez-vous que je renonce à la pension que vous m’avez reconnue, et que vous avez déjà réduite… Si cela est… pour vous épargner la honte du rôle odieux que vous jouez, je consens…

Il m’interrompit avec une nouvelle violence.

— Je serais réduit à la dernière misère et vous me couvririez d’or… entendez-vous… que je ne renoncerais pas à exercer le droit que j’ai sur vous ; et sans la circonstance impérieuse qui m’en empêche… ce ne serait pas après-demain, entendez-vous ?… ce serait à l’heure même que je vous emmènerais.