haine contre ma femme, qu’elle était enchantée de voir ruiner, me servirent à souhait ; voici comment.
« Un jour, devant Ursule, qui logeait chez elle, je vous l’ai dit, je demandai à mademoiselle de Maran ce qu’elle dépensait par an pour sa maison, son écurie, etc., etc. Elle me répondit : Quarante mille francs. Je m’écriai qu’on la volait, qu’elle ne recevait jamais personne, que ses voitures étaient horribles ; tandis qu’avec cette somme, moi, je m’engageais à lui tenir la meilleure maison de Paris, si elle voulait se fier à moi et suivre mes conseils.
« — Comment cela ? me dit-elle.
« — Donnez-moi 40,000 francs, ne vous occupez de rien, et je me charge de votre dépense pendant un an. Vous verrez de quelle manière je vous ferai vivre : seulement, si vous acceptez, vous irez passer quelques mois à la campagne pour me laisser le temps de faire les changements nécessaires à votre hôtel, cela sans bourse délier de votre part ; je retrouverai cette dépense sur les 40,000 francs annuels.