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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/114

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quant, du montant à une faiblesse, il n’y a rien tel que des principes ou des obstacles… — Hélas !… je suis réduite aux obstacles… Mais pour en rencontrer… je suis trop à la mode et les hommes sont trop grossièrement, trop facilement infidèles à leurs amours. — Oh ! si je pouvais trouver un être insensible à mes séductions, quelle gloire d’en triompher ?

§

Cette pensée m’a donné de l’humeur, ma cour s’en est aperçue… J’étais nerveuse… agacée… J’ai fait plusieurs exécutions féminines et masculines qui ont beaucoup amusé mademoiselle de Maran. Décidément elle raffole de moi. — Notre haine commune contre Mathilde nous a pour toujours soudées l’une et l’autre ; et puis je l’égaie… — Elle vieillit ; elle aurait horreur de la solitude où sa méchanceté la reléguerait nécessairement… Peu m’importe de l’abandonner un jour… si mon destin m’appelle ailleurs.

§

Le mari de Mathilde s’est surpassé, j’ai