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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/32

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— Il ne pouvait l’être que par moi, Monsieur.

— Vous avez raison, Madame : allons, encore un peu de courage !

— J’ai peur que la force ne me manque, Monsieur.

— Vous la trouverez, Madame… en songeant que, si vous ne la trouviez pas, tout serait perdu : cette crise si salutaire, si miraculeuse, aurait été inutile. À son réveil, mademoiselle Emma interrogerait peut-être une des femmes de chambre de madame la duchesse ; vous ne pouvez les mettre dans ce secret : ainsi tout serait dévoilé.

— Mais madame de Richeville… Monsieur ?

— Je viens de la voir… J’avais ordonné un calmant, elle dort. Elle a d’ailleurs passé trois nuits de suite auprès de mademoiselle Emma. Elle était brisée de fatigue. Il n’y a donc rien à craindre de ce côté, si vous jugez toujours à propos de ne pas la mettre dans la confidence.

— Moins que jamais, Monsieur : je vous en conjure, que ce secret soit entre vous et moi.

— Je vous l’ai promis, Madame. Mais com-