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Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/44

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rait pas convenable qu’il sût que je vous ai fait son aveu… avant lui…

— Oh ! oui… je comprends toute votre sollicitude pour moi… et puis ce sera notre secret à nous deux… — ajouta-t-elle avec une joie naïve.

— Il ne faudra pas pour cela changer le moins du monde votre manière d’être avec M. de Rochegune.

— Mais maintenant que je sais que je l’aime… qu’il m’aime… comment le lui cacher ?

— Au contraire, ne lui cachez aucune de vos impressions, chère enfant ; soyez avec lui naturelle et vraie, ce sera le moyen de continuer de lui plaire. Si quelque événement que je ne puis prévoir… me forçait de m’absenter pendant quelque temps… et que vous eussiez quelques conseils à me demander… en attendant que madame de Richeville vous parle de ses projets, vous pourrez m’écrire par ma bonne Blondeau, que je vous enverrai de temps à autre… je vous répondrai par le même moyen.

— Sans en prévenir madame de Richeville ?