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Vaincue moi-même par la fatigue, par tant d’émotions diverses, je cédai au sommeil.
Le lendemain je fus réveillée par Blondeau, il était environ midi ; elle me remit une lettre de M. de Rochegune, en me disant :
— M. le marquis n’était pas à Rochegune, Madame, il était à sa propriété près Fontainebleau. C’est là qu’on lui a porté votre lettre, il vient d’arriver chez lui.
J’ouvris la lettre en tremblant et je lus ces mots :
« Notre destinée s’accomplit. Il est des joies imposantes, solennelles, comme la prière… Quand j’ai reçu votre lettre, je suis tombé à genoux et j’ai pleuré… À quelle heure vous verrai-je ? »
Je répondis à la hâte :
« À une heure je vous attends. »
À une heure, M. de Rochegune entra chez moi.