Aller au contenu

Page:Sue - Mathilde, tome 6.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il me dit en entrant :

— Je vous fais compliment, Madame, sur votre bonne volonté, quoiqu’il me semble que cette soumission subite cache quelque arrière-pensée, mais il n’importe… ne croyez pas vous jouer de moi… Je vous prouverai que ce que je veux… je le veux.

— Quand partons-nous, Monsieur ?

— À l’instant, Madame, à l’instant… Mais n’avez-vous pas de tendres adieux à adresser à votre ami intime ? me dit-il avec ironie — n’avez-vous pas à échanger quelques larmes ? que je ne vous gêne pas… j’ai cinq minutes à votre service pour ces touchantes embrassades.

— J’ai fait mes adieux ce matin à madame de Richeville, Monsieur. D’ailleurs j’espère la revoir bientôt.

— Oh ! quant à cela… vous verrez qui vous voudrez, la liberté ne vous manquera pas… à moins que… à moins que plus tard… je ne pense autrement…

— Monsieur, quand vous voudrez, je vous suivrai.

— Un instant : je dois vous avertir, ma chère