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Page:Surell - Étude sur les torrents des Hautes-Alpes, 1841.djvu/66

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la montagne, et forme à sa surface des couches d’une grande épaisseur. Il est rare qu’un bassin de réception ne comprenne pas dans son enceinte un grand lambeau de cette formation toute moderne, car c’est dans les parties creuses que les débris ont dû rouler et s’entasser de préférence. On conçoit que les érosions qui ont lieu dans de semblables terrains, lorsqu’elles attaquent le fond de berges très-élevées, doivent forcer le sol à se détacher par grandes masses, et les ruptures se feront suivant des prismes immenses, d’après des lois semblables à celles de la poussée des terres.

Ainsi, c’est dans l’abondance de certains genres de terrains, et dans la composition du sol même de ces montagnes, qu’il faut placer le secret de la principale puissance des torrents. Cette vérité sera mise dans tout son jour plus bas.