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DU ROYAUME
ment n’a lieu qu’à l’égard des injures qui touchent l’honneur ; pour des offenses moins graves ils ne sont ni irascibles, ni implacables.
Je ne connois point de peuple d’Asie qui ait moins de vices, ou qui se livre moins à la débauche, surtout dans les contrées de l’ouest, car les habitans des villes se dépravent insensiblement, et les paysans du nord-est sont loin d’avoir des mœurs innocentes. Les Afghans eux-mêmes se plaignent des progrès de la corruption, qui leur fait imiter les mœurs des Persans. Leurs sentimens, leur conduite envers cette nation, ressemblent beaucoup à ceux que les Anglais montroient il y a peu d’années[1], à l’égard des Français.
- ↑ L’auteur a publié cet ouvrage en 1816.