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Page:Tableau du royaume de Caboul et de ses dépendances dans la Perse, la Tartarie et l'Inde - Tome 2.pdf/185

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DE CABOUL.

dépit de la prohibition du prophète. Le plus grand nombre s’en abstient, et ceux qui commettent l’infraction savent la concilier avec la décence. Ce n’est qu’en compagnie, et fort rarement, qu’ils se livrent à cet excès.

Les amusemens favoris des nobles sont la chasse au tir ou à l’oiseau, et ils se plaisent à lire ou à entendre lire. La profession de lecteur est un métier lucratif. Ceux qui n’ont point de goût pour la littérature font venir des chanteurs ; ou bien ils jouent aux échecs, au tric-trac ou aux dames. Les deux premiers jeux ressemblent aux nôtres, mais le dernier, qui est plus rare, se joue comme dans l’Inde. Les cartes sont rondes, et les règles tout-à-fait différentes de ce que nous connoissons.