limpides, les parterres entaillés des fleurs les plus brillantes que l’imagination puisse se figurer ; enfin on y trouve des fruits exquis ; on y respire un air frais et parfumé, et l’on entend sans cesse une musique ravissante.
Les Afghans croient que les nombreuses solitudes de leurs montagnes et de leurs déserts sont habitées chacune par un démon solitaire. Le génie du désert est un spectre horrible et gigantesque, une espèce d’ogre prêt à dévorer tous les voyageurs que le hasard fait tomber en sa puissance. C’est à ce génie qu’ils attribuent l’illusion du mirage dont il a été parlé dans le premier volume, et qui présente à l’œil du voyageur des bosquets verdoyans et des nappes d’eau au milieu du désert aride.
Malheur à celui qui, dupe de cet arti-