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Page:Tailhade - Vitraux, 1891.djvu/52

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La voix, la voix d’or qui s’élève
Suscite, ainsi qu’un Zodiaque,
Sur le décor fané du rêve
L’image paradisiaque.

Dans le bleu des tonnelles rases,
Pelouses qu’ennoblit l’acanthe,
Et sur vos fraîches chrysoprases
Glisse l’intangible bacchante.

Voici fleurir, fleurir des roses
Vertes, noires, couleur de flammes,
Pour assoupir nos cœurs moroses,
Pour dorloter nos pauvres âmes.

Et des roses ensorcelées,
Captieuse, meurt la fragrance :
L’on dirait, au fond des allées,
Un musc lointain, exquis et rance.