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Page:Taine - Les Origines de la France contemporaine, t. 11, 1904.djvu/26

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LE RÉGIME MODERNE


LIVRE CINQUIÈME

L’ÉGLISE



CHAPITRE I

I — La centralisation et les sociétés morales. — Motifs de l’État pour absorber les Églises. — Leur influence sur la société civile. — II. Opinions personnelles de Napoléon sur la religion et les religions. — Ses motifs pour préférer les religions établies et positives. — Difficulté de tracer les limites de l’autorité spirituelle et de l’autorité temporelle. — Partout, sauf dans les pays catholiques, les deux sont réunies en une seule main. — Impossible en France d’opérer cette réunion par voie autoritaire. — Procédé de Napoléon pour arriver au même but par un autre chemin. — Il compte dominer l’autorité spirituelle par l’influence des intérêts temporels. — III. Services qu’il tire du pape. — Démission ou destitution des anciens évêques. — Fin de l’Église constitutionnelle. — Droit de nommer les évêques et d’agréer les curés attribué au Premier Consul. — IV. Autres services qu’il attend du pape. — Sacre de Napoléon à Notre-Dame. — Théorie napoléonienne de l’empire et du saint-siège. — Le pape feudataire et sujet de l’empereur. — Le pape fonctionnaire, installé à Paris, archichancelier des choses spirituelles. — Conséquences pour l’Italie. — V. Services, que Napoléon tire ou attend du clergé français. — Sa conception romaine du pouvoir civil. — Développement de cette conception par ses légistes. — Toute société religieuse doit être autorisée. — Statut légal qui fixe la doctrine et la discipline des quatre Églises autorisées. Statut légal de l’Église catholique. — Sa doctrine et sa discipline servent celles de l’ancienne Église gallicane. — Situation nouvelle de l’Église française et rôle nouveau du pouvoir civil. — Il se décharge de