Aller au contenu

Page:Taine - Les Origines de la France contemporaine, t. 5, 1904.djvu/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHAPITRE V

Paris. — I. Pression de l’Assemblée sur le roi. — Son veto annulé ou éludé. — Ses ministres insultés et chassés. — Usurpations de ses ministres girondins. — Il les renvoie. — Préparatifs d’émeute. — II. La population flottante et indigente de Paris. — Dispositions des ouvriers. — effet de la prédication jacobine. — L’armée révolutionnaire. — Qualité de ses recrues. — Sa première revue. — Son effectif réel. — III. Ses chefs. — Leur comité. — Leurs procédés d’excitation. — IV. Le 20 juin. — Le programme. — Le rassemblement. — Le défilé devant l’Assemblée. — L’irruption dans le château. — Le roi en présence du peuple.

Auparavant, on a si fort ébranlé l’arbre, qu’il chancelle déjà sur sa base. — Toute réduite que soit la prérogative du roi, les Jacobins ne cessent de la lui contester et lui en ôtent jusqu’à l’apparence. Dès la première séance, ils lui ont refusé les titres de Sire et de Majesté : pour eux, il n’est pas, comme le veut la Constitution, le représentant héréditaire du peuple français, mais « un premier fonctionnaire », c’est-à-dire un simple employé, trop heureux de s’asseoir sur un fauteuil