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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/113

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n’osèrent pas résister. Je n’ai jamais vu aucun Indien, homme ou femme, exercer une autorité semblable à celle de Net-no-kwa ; elle faisait toujours ce qu’elle voulait avec les blancs comme avec les Indiens. Cette autorité venait probablement, en grande partie, de ce qu’elle ne tentait jamais rien que de juste.

Au lac de la Pluie nous trouvâmes la fille de la vieille femme soignée par quelques Indiens, mais bien pauvre. Net-no-kwa s’entretint long-temps avec elle de notre position. Elle lui parla de nos infortunes, de nos pertes, de la mort de son mari et de celle de Ke-wa-tin. Les deux fils qui lui restaient encore étaient bien jeunes, disait-elle, mais ils commençaient à devenir capables de quelque chose, et puisqu’elle était venue si loin pour aller chasser des castors à la rivière Rouge, elle ne voulait pas retourner sur ses pas. Nous ne fûmes consultés ni mon frère ni moi, quoique fort intéressés aux résultats de cette consultation.

Nous nous dirigeâmes d’abord vers le lac des