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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/168

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seule fourrure. Nous vîmes chez le marchand un ballot qui nous parut avoir fait partie de notre dépôt, mais il nous fut impossible de savoir si nous avions été pillés par des blancs ou par des Indiens. La vieille femme fut très irritée, et ne balança pas à attribuer le vol au marchand.

Quand nous arrivâmes à la petite maison, située de l’autre côté du grand portage, au lac Supérieur, les hommes qui étaient au service des marchands nous engagèrent à confier nos ballots à leurs wagons ; mais la vieille femme savait qu’une fois entre les mains des blancs il lui serait difficile, ou peut-être même impossible, de les en tirer ; elle refusa donc ce service. Il nous fallut plusieurs jours pour transporter nos pelleteries, parce que la vieille femme ne voulait pas même suivre la route des marchands.

Malgré toutes tés précautions, M. Mac-Gilveray et M. Shabboyéa, en la traitant avec distinction et lui donnant Un peu de vin, lui firent accepter une chambre pour elle et tous ses ballots. Ils tâchèrent d’abord, par des sollicitations amicales,