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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/176

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Vers la nuit, les chasseurs revinrent chargés de chair de moose ; Wa-me-gon-a-biew rapportait un castor ainsi que sa mère l’avait vu en songe. Comme le moose était très grand et très gras, nous transportâmes notre cabane auprès de l’endroit où il avait été tué. Mais ce ne fut là qu’un secours bien temporaire ; nous tuâmes cependant encore quelques castors.

Dix jours après cette heureuse chasse, nous manquions de vivres. Un jour, chassant le castor à quelque distance de notre cabane, je découvris les traces de quatre mooses ; je cueillis une petite branche qu’ils avaient broutée, et en rentrant je la jetai devant Waw-be-be-nais-sa, couché devant le feu, avec son indolence habituelle. « Regardez ceci, bon chasseur, lui dis-je, et allez nous tuer quelques mooses. » Il prit la branche, l’examina quelque temps, et me dit : « Combien sont-ils ? — Quatre. — Je les tuerai. »

Le matin, de très bonne heure, il suivit ma trace et tua trois mooses ; c’était un bon chasseur