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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/232

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Le matin, le vieillard me dit : « Je crains » qu’on ne tue votre cheval ; allez voir comme on le traite. » Je courus dans la direction qu’il m’indiquait : une bande de jeunes gens et d’enfans avait renversé mon cheval et le battait. Quand j’arrivai, plusieurs d’entre eux le retenaient par la tête, tandis qu’un homme, debout sur son corps, le frappait à coups redoublés. « Mon ami (61), lui dis-je, descendez de là. — Je ne le veux point, répondit-il. — Je vous aiderai donc. » Puis, le jetant à la renverse, j’arrachai la bride des mains de ceux qui retenaient mon cheval, et le reconduisis sous le toit de mon hôte ; mais jamais il ne se rétablit des coups qu’il avait reçus.

Je voulus savoir la cause d'un mauvais traitement si peu attendu, et j'appris que Wa-me-gon-a-biew, après une querelle avec son beau-père, avait abandonné sa femme. Dans cette affaire, le cheval et le chien du vieillard avaient été tués ; ses jeunes amis s’en vengeaient à mes dépens. Les premiers torts ne me parurent pas