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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 1, 1830.djvu/47

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lourdes, mais substantielles, des premiers colons anglais, différent à peine des souvenirs de John Tanner. Il y a plus de privations sans doute, plus de mauvais jours, et quelques vices nouveaux, passagèrement satisfaits ; la population dans laquelle le père Lafitau signalait déjà une fâcheuse disproportion de nombre entre les deux sexes a décru encore, et le contact des plus dépravés d’entre les colons a exercé une fatale influence sur les mœurs des peuplades les plus voisines de la frontière ; mais les croyances, les superstitions, les coutumes de paix et de guerre, les jeux, les constructions, les ustensiles, les vêtemens même sont encore, au dix-neuvième siècle, tels que les avaient légèrement modifiés les premiers temps de la colonisation européenne. Les nations indiennes ont subi des changemens excessifs ; les familles et les individualités sont restées à peu près les mêmes. Pour traduire les descriptions de Tanner, on aurait pu, bien des fois, emprunter plus d’une phrase entière aux relations de Charlevoix et de la