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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/113

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substances dont j’avais éprouvé les bons effets dans mes maladies ; et je fus bien plus fâché encore de ce qu’il nous était interdit, à l’avenir, d’avoir recours à ces remèdes dont l’efficacité m’était très connue ; mais tous les Indiens de la même bande partagèrent ces privations, et il fallut m’y soumettre.

Au commencement du printemps, je me mis en marche pour un rendez-vous que m’avait donné Sha-gwaw-ko-sink à la dernière chute des feuilles : j’y arrivai au temps convenu, et peu après, le vieillard, seul et à pied, vint m’y chercher. Il était campé, depuis deux jours, à deux milles de distance, et son camp était abondamment pourvu de venaison fraîche ; circonstance qui me fut particulièrement agréable, car, depuis quelque temps, j’avais tué bien peu de gibier.

Je passai l’été près de lui. Sha-gwaw-ko-sink était devenu trop vieux et trop faible pour chasser ; mais il avait avec lui quelques jeunes hommes qui ne le laissaient manquer de rien tant