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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/138

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n’avaient pas voulu le laisser partir seul, et s’étaient offerts volontairement pour l’accompagner. Je lui donnai mon cheval, et j’allai passer quelques jours au lac des Bois près de mon beau-père. Comme c’était le temps où les oies sauvages perdent leurs plumes et ne peuvent plus voler, nous en tuâmes en abondance.

Après quatre jours de chasse, je dis aux vieux parens : « Je ne puis rester ici pendant que mon jeune frère est parti en pleurant, sans personne pour le protéger. Je sais qu’il y a du danger dans le sentier qu’il suit, je dois l’aller rejoindre pour le mettre en garde. Il désire se réunir à un parti de guerre pour courir des hasards ; mais il s’en rencontre souvent où on les cherche le moins. » Je savais que Wa-me-gon-a-biew pourrait tomber sur cet enfant et l’insulter, peut-être même le tuer, à cause ou sous prétexte de sa parenté éloignée avec l’homme qui avait blessé Taw-ga-we-ninne à Mackinac. Sha-gwaw-koo-sink, entendant ma résolution et les motifs dont je l’appuyais, voulut m’accompa-