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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/172

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reuse si l’on s’en approche trop près ; elle porte quelquefois, de son bec effilé, de mortelles blessures.

Après avoir tué cette loutre, je me mis à la poursuite d’un ours. Je possédais alors trois chiens, dont l’un fort jeune encore, et de race très bonne, m’avait été donné par M. Tace. Je l’avais laissé dans ma cabane, mais il trouva moyen de s’échapper, me rejoignit, dépassa bientôt les autres chiens et s’élança droit à la tête de l’ours. Cet animal, furieux, le tua sur le coup, le prit dans ses dents et le porta ainsi pendant plus d’un mille, jusqu’à ce qu’il fût atteint lui-même et mis à mort.

Le printemps est presque toujours fort avancé lorsque le lac des Bois perd entièrement sa croûte de glace ; quand j’arrivai dans notre village avec le fils de Waw-zhe-kwaw-maish-koon, les Indiens y étaient depuis long-temps affamés. J’avais rempli mon canot de vivres, que je m’empressai de leur distribuer. Le lendemain de mon retour, ma femme arriva aussi avec sa mère ;