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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/194

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dans son pays, il fit offrir en échange au mari ojibbeway celle de toutes ses femmes qui pourrait lui convenir le mieux. Mais ce troc ne fut pas accepté, et personne ne se présentait pour porter une réponse aux Sioux, lorsque M. Bruce, l’interprète, offrit enfin ses services. Ces négociations, malgré leur peu d’effet apparent, avaient préparé jusqu’à un certain point les esprits des Sioux au message de M. Dickson, et ils firent partir vingt-deux guerriers avec deux prisonniers ojibbeways qui devaient être remis en liberté.

L’un de ces prisonniers était une jeune femme, fille de Gitche-ope-zhe-ke (le gros bison). Elle avait aussi été mariée parmi les Sioux, et son jeune mari, l’un des vingt-deux envoyés, en était éperdument épris. Les chefs de son parti, au moment de se mettre en marche, voulurent lui persuader de s’en séparer ; mais il le refusa opiniâtrement, et ils se virent enfin obligés de l’abandonner, quoiqu’il ne pût évidemment s’aventurer à rester chez les Ojibbeways qu’au