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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/22

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portes. » Le village mandan était entouré d’une palissade de piquets ; les Sioux combattirent tout près pendant la journée entière ; enfin un armistice fut conclu, et le chef mandan, s’adressant aux Sioux, sans sortir de l’enceinte, leur dit : « Quittez le village, ou vous allez voir fondre sur vous nos amis les Ojibbeways qui, s’étant reposés parmi nous tout le jour, sont maintenant dispos et infatigables. » Les Sioux répondirent : « C’est là une fanfaronnade pour déguiser votre faiblesse ; vous n’avez point d’Ojibbeways parmi vous, et, si vous en aviez des centaines, nous n’en aurions aucune peur. Les Ojibbeways sont des femmes ; si votre village en était plein, ce serait une raison de plus d’y pénétrer promptement. » Les Crees et les Assinneboins, s’irritant de ces injures, s’élancèrent à l’attaque des Sioux, qui, à leur vue, s’enfuirent en désordre.

Les Ojibbeways, quoique n’ayant pris que peu de part au combat, eurent plusieurs des chevelures scalpées dans la journée ; l’une d’elles