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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/223

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conclure que j’aurais été tué. Je sortis ensuite avec ma femme ; mais à peine à deux cents verges de marche, je vis au dessus de moi un petit faucon semblable à celui qui m’avait apparu en songe. Je compris qu’il m’était envoyé en nouvel avertissement, et je dis à ma femme que je n’irais pas plus loin.

Comme je reprenais le chemin de ma cabane, elle me reprocha de nouveau mes craintes et les tourna en ridicule. Je connaissais toutes les préventions qui existaient contre moi dans la famille de ma belle-mère ; mon refus d’aller la visiter ne pouvait que leur donner une nouvelle force. Par cette considération, je continuai ma route, quoique bien convaincu que j’avais tort de céder.

En arrivant à la cabane de ma belle-mère, je déposai mon fusil à la porte ; j’entrai et je m’assis entre deux sœurs de ma femme, qui n’avaient qu’un seul mari. Je me mis à jouer avec deux de leurs jeunes enfans. Comme je baissais la tête, j’entendis soudain un grand bruit, et