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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/236

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serra dans ses bras. C’était Kish-kau-ko (20) ; il ne ressemblait guère au jeune homme qui m’avait fait prisonnier tant d’années auparavant. Il me fit avec empressement beaucoup de questions sur ce qui m’était arrivé, sur les lieux que j’avais habités depuis notre séparation. Je le priai de me conduire chez le gouverneur Cass, mais il le refusa avec une apparence d’effroi.

Voyant que je n’obtiendrais pas de lui ce service, je pris à la main la lettre du major Puthuff, et m’étant fait indiquer par des Indiens la maison du gouverneur, je m’y rendis sans plus tarder ; mais un soldat, qui se promenait en travers de la porte, me barra le passage. Je ne pouvais me faire comprendre en anglais. Heureusement je vis le gouverneur assis dans son vestibule ; je lui montrai ma lettre, et il dit au soldat de me laisser passer. Dès qu’il eut ouvert la lettre, il me tendit la main, et par l’intermédiaire d’un interprète qu’il envoya chercher, il s’entretint long temps avec moi. Kish-kau-ko, mandé près de lui, confirma mon récit des circonstances de