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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/342

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un si rude traitement, que je leur demandai de me débarquer sur le rivage, à vingt-cinq milles du saut. Là, M. Schoolcraft voulut m’engager comme interprète ; je ne pus accepter cette proposition. J’avais appris que le peu de meubles laissés par moi à Mackinac avaient été saisis pour payer la pension de mes enfans ; leur état exigeait ma présence : je m’y rendis donc, et le colonel Boyd m’y engagea comme interprète indien. J’en remplis les fonctions jusqu’en 1828, époque où, mécontent de la manière dont j’étais traité, j’allai à New-York prendre des arrangemens pour la publication de mes Mémoires. A mon retour vers le nord, M. Schoolcraft, toujours agent indien au saut de Sainte-Marie, me prit pour son interprète ; et, depuis ce moment, j’ai résidé en cet endroit avec ma famille.

Trois de mes enfans sont encore avec les Indiens, dans le nord : les deux filles, à ce que j’ai appris, viendraient volontiers me rejoindre, si elles pouvaient s’évader ; mon fils, plus âgé, est