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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/394

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dans la cabane. Si vous ne voulez pas encourir ma disgrâce, vous allez sur-le-champ le rendre à ses amis. » Elle le refusa.

Voyant sa sœur déterminée à ne pas le laisser partir, il dit au jeune garçon : « Vous pouvez très bien sortir de cet endroit où vous n’êtes point caché à mes yeux, et vous mettre à marcher ; car, si vous y restez, vous serez affamé dans votre solitude. » À ces mots, il détacha un arc, des flèches et une pipe de pierre rouge richement ornée pour lui en faire présent. Le jeune garçon sortit de derrière le ceinturon, s’amusa avec l’arc et la pipe que l’homme lui avait donnés, et devint le mari de la jeune femme qui l’avait enlevé dans les bois voisins de la cabane de son père.

Il sortit dans la prairie ouverte ; mais dans toute cette belle et vaste contrée il ne vit pas d’autres habitans que sa femme et son beau-frère. Les plaines étaient ornées de fleurs et arrrosées de ruisseaux étincelans ; mais les ani-