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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/47

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conduite de notre petite troupe, parut alarmé. Nous suivions une longue rivière qui se jette dans la rivière Rouge ; je le vis porter des regards inquiets sur l’une et sur l’autre rive, en observant avec attention tous les indices du voisinage des hommes, tels que les traces des animaux, la fuite des oiseaux, et d’autres signes si bien connus de tous les Indiens, Il ne parla pas de crainte ; il est bien rare, s’il arrive même jamais qu’un Indien le fasse en pareille circonstance ; mais quand il me vit, la nuit, essayer d’allumer un feu pour notre campement, il se leva, s’enveloppa dans sa couverture et s’éloigna sans proférer un seul mot : je le suivis des yeux jusqu’au moment où il choisit une place qui lui offrait les moyens de se cacher complétement tout en dominant une vaste étendue de terrain. Je compris la cause de sa conduite, et suivis son exemple comme tous mes compagnons. Le matin, nous nous réunîmes, et nous hasardâmes d’allumer du feu pour un petit déjeûner. A peine notre chaudière fut-elle remplie et suspendue