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Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/49

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eux ; mais, dans cette tentative., je compromis ma sûreté.

Tandis que je séparais deux hommes, le troisième, un vieillard, me porta dans le dos un coup de couteau que j’évitai avec peine. Ils étaient tous animés contre moi, car je les avais accusés de poltronnerie ; ils se cachaient, leur avais-je dit, comme des lapins dans leurs terriers, n’osant jamais en sortir pour combattre ou chasser. En effet, depuis quelque temps je les faisais vivre, et je n’étais pas médiocrement vexé de leur folie ; mais nous cessâmes d’avoir des sujets d’alarmes immédiates, et les Indiens osèrent enfin sortir pour la chasse, avec tant de succès, que nous eûmes bientôt assez de fourrures pour en charger presque entièrement un canot. J’avais réussi à cacher jusqu’alors le reste de ma provision de rhum ; mais elle fut découverte encore en mon absence, et il en résulta une nouvelle scène d’ivrognerie.

Notre chasse terminée, nous partîmes tous